Edito Décembre 2016
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Voilà notre longue série parisienne a pris fin.
Nous aurons joué 36 représentations au Théâtre 13, chaleureusement accueillis par l’équipe du lieu. Le spectacle a pu être patiemment peaufiné, jour après jour.
Plus de 6000 spectateurs en ont profité, et nous aussi.

Je laisse Gilles Costaz conclure cet édito, par un extrait de sa plume…

Le Conte d’Hiver, d’après William Shakespeare
Par Gilles Costaz (Extraits)
Les enfants du capitaine Fracasse et de Gelsomina
… Dans cette adaptation, l’équipe de Philippe Car s’accorde tous les droits de la fantaisie…
…elle nous fait prendre aisément des vessies pour des lanternes et des va nus pieds pour des rois…
… le spectacle est épatant, dans un style éternel et pourtant disparu : celui du capitaine Fracasse qui aurait convolé avec la Gelsomina de Fellini, celui des clowns qui endossent la misère des pauvres pour muer le malheur en bonheur, celui des blagueurs de music-hall qui ne font pas de hiérarchie entre la farce la plus bêta et le jeu mental le plus acrobatique. Philippe Car et sa bande n’ont sans doute pas de roulottes mal chauffées, de caravane serpentant dans le dédale des chemins de terre, mais on se plaît à les voir ainsi, merveilleux saltimbanques, enfants de De Filipo, Fellini, Grock, Raimu, et de pas mal d’autres rieurs maquillés pour la fête avec un intérieur plein de sentiments jamais exposés dans l’impudeur des bandoulières. Beaucoup d’artistes ont l’art d’être à la parade ; ceux-là… ont tout un registre de parades dans leur sac. Dans l’ampleur d’une légende ils sont au four et au moulin, bouffons et troubadours, rois du gag à l’âme.

Bon Noël à tous et belle entrée dans l’an 17.
L’équipe de l’Agence vous souhaite le meilleur.